Contrat Territorial Sioule et affluents


Objet du Contrat Territorial

Un programme de travaux

d'entretien, de restauration et de valorisation des milieux aquatiques

Pourquoi un Contrat Territorial ?

De nombreuses portions de rivières et ruisseaux sont en bon état c’est-à-dire que l’équilibre de la vie aquatique (substrat, plantes, insectes, poissons) est maintenu ce qui se traduit par un paysage et une eau de bonne qualité. En revanche d’autres secteurs sont plus problématiques bien souvent en raison d’un défaut d’entretien des berges, de l’absence d’arbres sur les rives les rendant très vulnérables à l’érosion, des activités en bords de cours d’eau, de la qualité ou de la nature des rejets liés aux activités présentes sur le bassin versant, etc.

L’Eau est l’affaire de tous !

D’un point de vue règlementaire, l’entretien et le maintien en bon état des cours d’eau est de la responsabilité des propriétaires riverains. Malheureusement, depuis quelques décennies ils sont laissés à l’abandon pour diverses raisons (propriétaires âgés, trop de linéaire à entretenir, indivisions, manque d'équipement, etc.).

Les modes de vie évoluent, mais les enjeux liés à la gestion de l'eau restent présents. L’eau ne connait pas les limites administratives et de propriété. Tout ce qui se passe en amont aura un impact sur l’aval.

C'est dans ce contexte qu'un programme de travaux, porté par le SMAT (Syndicat Mixte pour l'Aménagement Touristique) du Bassin de Sioule, a été défini à l’échelle du bassin versant de la Sioule en concertation avec l'ensemble des acteurs locaux.

A l'échelle du bassin versant de la Sioule, le SMAT (Syndicat Mixte pour l'Aménagment Touristique) du bassin de Sioule porte le Contrat Territorial, assure l'animation de cet outil et coordonne les différentes opérations. En revanche, considérant la très grande taille du bassin versant (2 500 km²), le SMAT du Bassin de Sioule n'est pas en capacité d'assurer la maîtrise d'ouvrage des travaux. Ainsi, face à l'importance des enjeux liés à une bonne gestion des milieux aquatiques certaines collectivités du territoire ont choisi de s'engager dans un programme de travaux cohérent et sur des linéaires de cours d'eau importants.

Ainsi, onze collectivités et trois organismes interviennent de manière concertée sur leurs territoires respectifs : la Communauté de communes de Haute-Combraille, la Communauté de communes Pontgibaud, Sioule et Volcans, la Communauté de communes Volvic, Sources et Volcans, la Communauté de communes du Bassin de Gannat, la Communauté de communes Sioule, Colettes et Bouble, la Communauté de communes en Pays Saint-Pourcinois, la Commune de Chapdes-Beaufort, la Commune de Saint-Pierre-le-Chastel, la Commune de Youx, le SIVU Assainissement Bords de Sioule, le SIVU de l’Etang-Neuf, la FREDON Auvergne, la Fédération du Puy-de-Dôme pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique et la Fédération de l’Allier pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique. Tous travaillent en étroite collaboration sur ce contrat, mais chaque collectivité ou organisme reste maître d’ouvrage sur son territoire de compétence.

Cérémonie de Signature du Contrat Territorial

Ebreuil

La Sioule

Saint-Gal-sur-Sioule

La Bouble

Louroux-de-Bouble

Cérémonie de Signature du Contrat Territorial

Ebreuil

La Sioule

Pontgibaud

Un programme de travaux sur la période mai 2014 à mai 2019

Plus connu sous son ancienne appellation, Contrat Rivière, un Contrat Territorial est un accord technique et financier entre différents partenaires pour une gestion globale, concertée et durable des milieux aquatiques à l’échelle d’un bassin versant. Il s’agit d’un programme d’actions volontaire sur 5 ans avec un engagement financier des signataires. Les maîtres d’ouvrages des différentes actions programmées sont identifiés ainsi que le mode de financement, les échéances de travaux, etc.

Ce programme prévoit un ensemble d’actions pour le maintien ou l’atteinte du bon état écologique La directive cadre sur l’eau (DCE) fixe des objectifs et des méthodes pour atteindre le bon état des eaux. des cours d’eau. Ces actions s'organisent en 3 volets différents :

  • Volet A « Restauration des milieux aquatiques » qui se compose d’un programme de restauration (entretien) du lit mineur, des berges et de la ripisylve Végétation naturelle présente sur les berges d'un cours d'eau ou autre milieu aquatique. des cours d'eau, d'opérations de diversification des habitats aquatiques dégradés, de travaux de restauration de la continuité écologique (aménagement des seuils et buses faisant obstacle), des actions visant l'amélioration de la connaissance sur les zones humides du bassin versant et la restauration de quelques sites,
  • Volet B « Lutte contre les pollutions diffuses » qui a pour ambition la mise en œuvre d’opérations destinées à corriger les altérations constatées par les macropolluants (ciblage sur le phosphore non agricole), les nitrates et les pesticides non-agricoles.
  • Volet C « Animation, communication et suivi » qui a pour objectif d’animer et de suivre cette démarche de contrat territorial. Une des missions de l’animateur est d’accompagner les différents maîtres d’ouvrage dans la mise en œuvre du programme d’action.


Localisation des travaux

Localisation travaux Contrat territorial Sioule

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Légende carte Bassin de Gannat

Du point de vue des moyens humains ou financiers mobilisables, l’ensemble des cours d’eau ne pouvait pas faire l’objet de travaux lors de la première période d’intervention (2014-2019). Il a donc été nécessaire de cibler certaines zones du bassin versant et de prioriser les interventions.

Dans le cadre du SDAGE Loire-BretagneSchéma Directeur d'Aménagement et de Gestion de l'Eau , un état des lieux global des cours d’eau a été réalisé et a permis d’identifier des priorités et des objectifs en terme de qualité des milieux aquatiques. Le programme de travaux du Contrat Territorial est donc basé sur ces éléments. Certains cours d’eau principaux, à l’aval et à l’amont du bassin versant sont jugés prioritaires et ciblés pour cette première phase d'intervention :

- La Sioule depuis Jenzat jusqu'à l'Allier,
- La Bouble,
- Le Boublon,
- La Cèpe dans sa partie aval,
- Le ruisseau de Mazaye dans sa partie aval,
- La Saunade,

Le fait qu'un cours d'eau ou qu'un tronçon de cours d'eau ne soit pas considéré comme prioritaire ne signifie pas qu'il est en bon état, mais simplement que la proportion de secteurs dégradés est inférieure par rapport aux cours d'eau listés ci-dessus.

Restauration des berges

Objectif de l'intervention

Même si l'érosion des berges d'un cours d'eau est naturelle et est nécessaire à l’équilibre morphodynamique des rivières, elle est parfois aggravée par un manque de végétation, par des aménagements inadaptés, etc.

Dans certains cas, l'érosion des berges peut conduire à une dégradation des milieux rivulaires et des habitats aquatiques (colmatage du lit, perte d’attractivité du milieu, perte des habitats de sous-berge, etc.). Ainsi, en fonction de l'état de dégradation des berges et des enjeux présents à proximité (habitations, voies de communication, etc.), la restauration de la structure de la berge sera envisagée différemment et selon différentes techniques.

Dans le programme de travaux du Contrat Territorial, suivant l'état de dégradation des berges et la proximité d'enjeux majeurs, la restauration de la structure de la berge se décline suivant trois grands types d'interventions détaillées ci-dessous.

Enjeu fort
Le Boublon à Fourilles
Restauration des berges : techniques mixtes

Les techniques minérales (enrochement, etc.) protègent une berge en créant un "point dur" permettant de résoudre le problème d'érosion sur site. Mais, en période de hautes eaux, le long d'un enrochement le cours d'eau dissipe très mal sont énergie et bien souvent l'aménagement déplace et amplifie la problématique érosion à l'aval.
Dans le cas d'une emprise réduite Présence d'une route ou d'un bâtiment le long du cours d'eau. et d'une berge à forte pente, l'association de techniques minérales et végétales permet de bénéficier de l'efficacité immédiate d'un enrochement qui restaurera et stabilisera le pied de berge, pour ensuite mieux utiliser une technique végétale.
Ces techniques ont comme avantage Mais dans le cas d'une emprise réduite, de fortes pentes en berge et de hauteurs de berges > 1m, ont comme inconvénient un coût de mise en oeuvre élevé par rapport à un enrochement, d'où l'association de plusieurs techniques. une protection de la berge qui se renforcera au fil du temps grâce au développement du réseau racinaire. Une fois la végétation bien installée, les parties aériennes dissiperont les forces érosives en ralentissant la vitesse du courant.

Enjeu moyen
La Bouble Maison Rouge (Bayet)
Restauration des berges : génie végétal

Lorsque l'emprise entre la zone d'érosion et l'enjeu (route, bâtiment, etc.) dépasse environ 3m, l'utilisation de techniques végétales permet à elle seule la restauration efficace de la structure de la berge et un retour à un état naturel fonctionnel.
En fonction des caractéristiques de la berge et du cours d'eau (hauteur et matériaux de la berge, force du cours d'eau, etc.), différentes techniques sont utilisées :
- facsines ou tressage de saules,
- fascines d'hélophytes,
- couches de branches à rejet,
- caissons végétalisés, etc.
Toutes ont comme avantage une protection immédiate. L'efficacité de la protection augmente ensuite avec le développement des végétaux :
- maintien des berges par le réseau racinaire,
- réduction de la vitesse du courant par les branches.

Enjeu faible
La Bouble à Louroux-de-Bouble
Restauration des berges : Plantations

Lorsqu'aucun enjeu majeur n'est présent à proximité, l'utilisation de techniques de protection de berges n'est pas indispensable.
L'érosion anormale d'une berge intervient bien souvent par manque de végétation naturelle, par une pression régulière venant impacter la structure de la berge comme le piétinement par le bétail ou la circulation de véhicules, etc.
La réalisation de plantations et la suppression de la perturbation permettent très souvent le retour d'une ripisylve naturelle et fonctionnelle.
Ces travaux consistent par exemple à reprofiler la berge en pente douceEn cas d'érosion importante, un reprofilage en pente douce permet de réduire les forces érosives et de faciliter l'implantation des végétaux. , à recouvrir les surfaces remaniées avec un géotextileLe géotextile en toile de coco est le plus souvent utilisé. Il agit comme une seconde peau et limite l'érosion et le ruissellement les premières années, avant que la végétation naturelle soit bien implantée. , depuis le pied de berge à planter des espèces adaptéesDes espèces rustiques (non ornementales) comme les saules arbustifs, le cornouiller sanguin, le noisetier, l'aulne, le frêne, la viorne obier, le sureau noir, etc. peuvent être utilisées. et à installer une clôture permanente en retrait suffisant du cours d'eau. Des accès stabilisés peuvent également être aménagés pour l'abreuvement du bétail.


Des exemples de réalisations

Dernière mise à jour 10/11/2015

Sur le bassin versant, plusieurs interventions en cours d'eau ont fait appel à différentes techniques de protection de berge selon les enjeux et les contraintes spécifiques à chaque projet.

- Les travaux de restauration de la continuité écologique sur la Sioule au "Pont de Menat", menés par la Communauté de communes du Pays de Menat, intégraient la réalisation d'un caisson végétalisé pour renaturer une berge très abrupte.

- Les travaux de création d'un nouveau lit pour le ruisseau de Cubes ont intégré un panel de techniques très variées : fascines de saules, fascines d'hélophytes, gabions, matelas gabions, plantations.

- Les travaux de restauration de la continuité écologique sur le ruisseau de Verines à Lisseuil, menés par la Communauté de communes du Pays de Menat, intégraient la réalisation d'enrochement associés à des plantations.

Restauration de la ripisylve

Objectif de l'intervention

La ripisylve d'un cours d'eau a de nombreuses fonctions vis-à-vis du milieu aquatique dont le maintien des berges grâce au réseau racinaire, la filtration d'une partie des eaux d'infiltration et de ruissellement, la création d'abris en berge et l'apport de nourriture dans le cours d'eau (insectes, etc).

Les cours d'eau sont délaissés et presque plus entretenus pour diverses raisons (propriétaires éloignés, âgés, non équipés, etc.). La ripisylve dépérit et se dégrade. Les arbres penchent sur le cours d'eau, puis tombent et constituent un embâcle qui dans certaines situations peut être (ou devenir) problématique.

La restauration de la ripisylve se décline donc en trois grands types d'interventions détaillées ci-dessous.

card-346 Abattage
La Bouble à Louroux-de-Bouble
Gestion de la végétation : Abattage

Les individus menacés de chute, trop inclinés sur le lit (gîte > 45°), ou constituant un obstacle évident à l’écoulement des eaux sont abattus afin de favoriser la régénération. Les arbres morts, s’ils ne constituent pas un risque de chute, sont conservés dans un souci de diversification des habitats pour la faune (oiseaux, insectes, etc.).
D’une manière générale, les interventions sont réalisées avec des techniques légères et manuelles (tronçonneuse, etc.). Les gros produits de coupe sont évacués par un débardage au treuil en prenant soin de minimiser les impacts sur la berge.
Le bois ayant une valeur marchande est déposé hors zone d'inondation. Ce bois appartient aux propriétaires riverains et est donc laissé à leur disposition. En revanche, les branches sont broyées sur place.

card-346 Elagage
La Bouble à Saint-Eloy-les-Mines
Gestion de la végétation : Elagage

L’élagage vise à favoriser l'hydraulicité de la rivière en enlevant des branches basses susceptibles de bloquer le bois dérivant.
Cet élagage permet également d’améliorer la stabilité des arbres riverains. En effet, un arbre dont le houppier se développe essentiellement au-dessus de la rivière peut à terme être déséquilibré et tomber dans le cours d'eau.
L’élagage sera réalisé de manière sélective. La taille des arbres est réalisée dans les règles de l'art afin qu’un bourrelet de cicatrisation se forme par la suite. Ce bourrelet ne se forme pas si la taille est rase ou s’il subsiste un chicot, l’absence d’un bourrelet étant favorable à l’installation d’un foyer de pourriture.

card-346 Embacle
La Sioule à Pontgibaud
Gestion des embâcles

Un embâcle est un obstacle dans le lit mineur du cours d’eau généralement constitué par la végétation tombée et/ou charriée. Tous les embâcles ne sont pas problématiques. Dans de nombreux cas, les troncs tombés dans le lit mineur forment un abri pour la faune aquatique voire une zone de nutrition pour les poissons. Leur enlèvement n'est donc pas systématique.
Lors des travaux, une attention particulière sera portée sur la préservation de la berge et de la ripisylve. Les branchages et sujets de petite section sont prioritairement retirés manuellement. Les sujets de section importante sont billonnés puis évacués à l'aide d'un treuil. Lorsque l’accès le permet, une pelle hydraulique équipée d’une pince forestière est utilisée pour extraire les sujets depuis la berge, sans toucher au lit mineur ni à la berge.


Des exemples de réalisation

Dernière mise à jour 10/11/2015

- Pour la Communauté de communes Pontgibaud, Sioule et Volcans, le Lycée Agricole de Rochefort-Montagne, dans le cadre de la formation Bac Pro et BTS, a débuté la restauration de la ripisylve de la Sioule.

Restauration du lit mineur

Objectif de l'intervention

Le lit mineur d'un cours d'eau est la partie du lit située entre les berges. Sur le bassin versant de la Sioule de nombreuses dégradations du lit mineur sont observées notamment en lien avec les ouvrages transversaux bâtis par l'homme (barrages, piles de ponts, etc.) et les nombreuses rectifications passées du lit.

Sur le territoire de la Commuanuté de communes du Bassin de Gannat, ces travaux de restauration sont dirigés vers la gestion du transport solide.

card-1080 transport solide
La Sioule à Jenzat
Gestion du transport solide

Parmi les dégradations du lit mineur, les obstacles à l’écoulement des eaux (barrages, piles de ponts, etc.) induisent des problématiques sédimentaires en plusieurs points du bassin versant. Ces perturbations ont pour conséquence la formation de zones de dépôts sédimentaires (atterrissement) qui une fois fixées par la végétation peuvent avoir une influence hydraulique néfaste en diminuant les capacités d’écoulement et en augmentant les contraintes érosives sur les berges. A l’inverse, d’autres secteurs se retrouvent en situation de déficit sédimentaire et subissent un effet d’incision qui conduit à une banalisation forte de la biodiversité.

Sur les portions de cours d'eau hors contexte salmonicole ou à enjeu faible, les points les plus problématiques seront traités par une suppression de la végétation sur l'atterrissement puis un déplacement des matériaux vers l'aval pour restaurer le transport sédimentaire. L'évolution du site sera ensuite suivie afin de favoriser le retour à une dynamique morphologique naturelle.

card-1080 diversification lit mineur
La Sioule à Pontgibaud
Diversification du lit mineur

Dans les zones urbanisées, agricoles ou le long de certains axes routiers, beaucoup de cours d’eau comme le Boublon, le ruisseau de Mazaye et la Sioule ont subi d’importants travaux hydrauliques (recalibrage, rectification, etc.). Ces travaux ont conduit à une homogénéisation des conditions d’écoulement et de la morphologie complète du lit mineur. Ceci entraine une perte de la qualité des habitats aquatiques et le cours d'eau perd alors son pouvoir auto-épurateur.
- Par exemple, l’élargissement du lit mineur peut entrainer une réduction des vitesses de courant et un étalement de la lame d’eau en période estivale. Le lit du cours d'eau a donc tendance à s'envaser, l'eau à se réchauffer et les algues à se développer anormalement. Tout ceci peut conduire à une désoxygénation de l’eau.
- Les faciès d’écoulements et les berges deviennent homogènes, ce qui se traduit par une banalisation des habitats aquatiques (colmatage ou disparition des substrats grossiers, des "trous", des sous berges...) et une perte de qualité piscicole.
- La fréquence de débordement est diminuée et la pente du lit parfois augmentée. Le lit du ruisseau présente alors des risques d’incisions (enfoncement), et la problématique érosion de berge augmente, notamment à l'aval.

Sur certains secteurs, des travaux de diversification du lit mineur permettront de redonner une dynamique au cours d'eau :
- La mise en place de banquettes en quinconce permettra d’obtenir une diversification des écoulements avec un lit d'étiage plus sinueux et moins large. Ces travaux permettront une meilleure oxygénation de l’eau et un décolmatage du substrat.
- La construction d'épis déflecteurs en quinconce permettra de créer des veines d'eau préférentielles, de diversifier les écoulements et donc les habitats.

Restauration de la continuité écologique

Objectif de l'intervention

Le lit mineur d'un cours d'eau est la partie du lit située entre les berges. Sur le bassin versant de la Sioule de nombreuses dégradations du lit mineur sont observées notamment en lien avec les ouvrages transversaux bâtis par l'homme (barrages, piles de ponts, etc.) et les nombreuses rectifications passées du lit.

Sur le territoire de la Communauté de communes du Bassin de Gannat, ces travaux de restauration sont dirigés vers la gestion du transport solide.

card-1080 continuite ecologique
La Saunade à Pontaumur
Aménagement ou suppression des obstacles

Le réseau hydrographique du bassin versant de la Sioule est cloisonné par plus de 200 ouvrages transversaux (seuils de moulins, etc.) et aménagements particuliers (ponts, buses, étangs) non franchissables pour la faune piscicole. Ce contexte est particulièrement perturbant vis-à-vis des nombreuses espèces migratrices. L’impact est très marqué sur la partie aval du bassin versant vis-à-vis des grands migrateurs tels le saumon atlantique et l’anguille. Les «petits migrateurs» comme la truite fario sont également touchés par ce cloisonnement. A la période du frai, cette espèce doit parcourir une certaine distance afin de remonter dans les petits cours d'eau et ruisseaux pour y trouver des frayères propres, oxygénées et dépourvues de poissons prédateurs.
La continuité sédimentaire est également perturbée sur certains ouvrages. L’absence de transit de matériaux solides en aval de ces ouvrages participe au phénomène d’incision du lit mineur. Le déficit quantitatif et/ou qualitatif des sédiments sur plusieurs secteurs de cours d’eau du bassin versant est en partie à l’origine de la moyenne ou faible valeur écologique des milieux.
À l’inverse, en amont de certains ouvrages, le comblement du lit mineur en sédiment (envasement par les "fines") entraîne des dégradations de l’habitat et peut provoquer des désordres hydrauliques.

Plusieurs opérations sont programmées pour aménager ou supprimer certains obstacles (passages à gué busés, buses, seuils). En parallèle, l'animateur du Contrat Territorial apporte un appui technique et administratif aux différents propriétaires d'obstacle à la continuité écologique souhaitant rendre leur ouvrage franchissable.


Des exemples de réalisations

Dernière mise à jour 10/11/2015

Sur le bassin versant, plusieurs points bloquants ont été rendus franchissables selon une approche différente :

- Communauté de communes du Pays de Menat : arasement du seuil de "Pont de Menat" sur la Sioule et suppression d'une buse sur le ruisseau de Verines à Lisseuil.

- Commune de Châteauneuf-les-Bains : création d'un nouveau lit pour le ruisseau de Cubes. Ce nouveau lit a permis de contourner 2 points bloquants au niveau de la confluence avec la Sioule.

- Commune de Youx : sur la Bouble remplacement d'un passage à gué busé par un pont de type pied droit et démantellement d'un ancien seuil sans usage.

- Communauté de communes Haute Combraille : suppression d'un ancien seuil sans usage sur la Saunade.

- Hors suivi par l'animateur du Contrat Territorial, 95% des obstacles situés sur la Sioule en aval d'Ebreuil ont été aménagés par les différents propriétaires.

Lutte contre les pollutions d'origine non-agricole

Objectif de l'intervention

Sur le bassin versant de la Sioule, deux types d'interventions sont programmées avec des objectifs différents :

- Le suivi de la qualité des eaux superficielles a révélé des concentrations en produits phytosanitaires relativement importantes sur plusieurs cours d'eau du bassin versant (http://www.phyteauvergne.fr/). Plusieurs actions auront donc pour objectif la réduction de l'utilisation des produits phytosanitaires par les collectivités et par les particuliers.

- La plupart des centres-bourgs sont désormais raccordés à une unité de traitement des rejets domestiques. Mais, certains "points noirs" restent présents notamment dans la partie amont du bassin avec des conséquences particulièrement visibles en été sur la retenue des Fades-Besserves, avec des développements anormaux d'algues bleues. Certaines actions visent donc une amélioration du traitement des rejets domestiques.

jardiner sans produits phytos
Un jardin sans produits phytosanitaires
Réduction de l'utilisation des produits phytosanitaires

Le monde agricole utilise évidemment une certaine quantité de produits phytosanitaires. Mais, en considérant le ratio surface traitée/concentration utilisée, les collectivités et les particuliers représentent des utilisateurs non négligeables. Par rapport à une utilisation agricole, les surfaces traitées sont également très différentes avec une majorité de zones imperméables où les produits se retrouvent très rapidement dans les eaux superficielles.

Pour participer à une réduction de l'utilisation des produits phytosanitaires, certaines communes du bassin versant choisissent de s'engager dans la Charte d'Entretien des espaces publiques, outil piloté par la FREDON Auvergne. Cet engagement permet aux communes volontaires de bénéficier d'un diagnostic des pratiques sur la commune, d'une formation des élus et des agents communaux puis d'un accompagnement technique personnalisé pour gérer différents les espaces publics communaux.

En parallèle, le SMAT du Bassin de Sioule propose des animations a destination des scolaires et du grand public pour informer et sensibiliser et débattre autour de la thématique : « jardiner tout en protégeant la ressource en eau ».

ANC filtre planté
Filtres plantés de roseaux
Mise en place de réseaux d’assainissement

Les principaux bourgs du bassin versant sont collectés et les effluents traités dans de petites unités (< 2000 EH). En revanche, il existe encore de nombreux hameaux ou habitations isolées qui ne possèdent, au mieux, qu’un dispositif de traitement primaire. Les rejets sont alors très souvent concentrés dans de petits émissaires dont les faibles débits d’étiages ne permettent pas une auto-épuration de ces eaux chargées en matière organique.

Des actions seront donc menées par certaines collectivitésen amont du barrage des Fades-Besserve. Des petites unités de traitement sur le principe des filtres plantés de roseaux seront réalisées.

En parallèle, sur toute la durée du contrat territorial, une démarche de réduction du nombre de points noirs ANC est visée, notamment ceux situés en amont du complexe Fades-Besserves. Étant donné l’ampleur des travaux à réaliser, l’objectif sur les cinq années du contrat territorial est de réaliser plusieurs opérations groupées servant de site pilote.


Des exemples de réalisations

Dernière mise à jour 10/11/2015

- Commune de Chapdes-Beaufort : Construction d'une station épuration (filtre planté de roseaux).

- Commune de Bellenaves, Ebreuil, Saint-Bonnet-de-Rochefort : Engagement dans la Charte d'entretien des espaces publics.

Préservation des zones humides

Objectif de l'intervention

Le bassin versant de la Sioule, notamment les têtes de bassin et les zones de sources, abrite de nombreuses zones humides (marais, tourbières, étangs) qui représentent un grand intérêt, tant pour leur biodiversité que d’un point de vue auto-épuration du milieu et régulation hydraulique. La restauration et la valorisation de ces sites comptent parmi les enjeux prioritaires du SAGE Sioule, notamment au niveau de la partie amont du bassin versant et des zones de sources.
Deux types d'actions, détaillées ci-dessous, seront donc menés dans la cadre du Contrat Territorial.

Zone humide Saint-Ours
Zone humide - Saint-Ours
Restauration de zones humides

Malgré les efforts réalisés depuis une dizaine d’années pour les préserver, la destruction des zones humides reste alarmante (au niveau national, près de la moitié d’entre elles ont disparu au cours des trente dernières années). Les zones humides du bassin versant de la Sioule ont pour la plupart disparues dans la partie aval du bassin versant (urbanisation, réseau routier, développement agricole, etc.). Dans la partie amont, leur densité est plus forte mais elles restent particulièrement menacées et sensibles.

Face aux enjeux majeurs liés à ces zones humides, certaines collectivités situées à l'amont du bassin versant se sont engagées dans un programme de restauration et de valorisation de quelques zones humides de leur territoire.
Les actions passent essentiellement par la restauration de la fonctionnalité de la zone humide et du cours d'eau associé, par un maintien ou un retour des activités pastorales et amélioration de l'accès au grand public.

Identification zone humide
Identification zone humide - pédologie
Mission d'inventaire des zones humides

Face aux enjeux liés aux zones humides, les travaux et activités pouvant les impacter sont cadrés par la règlementation française. Afin de doter le territoire et les porteurs de projets d'une localisation précise des zones humides, dans le cadre du Contrat Territorial, le SMAD des Combrailles s'est engagé dans une mission d'inventaire des zones humides sur la partie de son territoire incluse dans le bassin versant de la Sioule (74 communes).
La méthodologie employée a été validée par le SAGE Sioule et laisse une large place à la concertation et à la participation des communes (notamment élus et agriculteurs) à travers d’un groupe de travail par commune en charge du suivi de la démarche :
- fin d’hiver-début du printemps : prélocalisation des zones humides par le groupe de travail avec l’appui de l’animateur Zones Humides.
- printemps-été : inventaires sur le terrain par l’animateur sur la base de la prélocalisation, la reconnaissance des zones humides s’effectuant par la végétation ou la nature du sol (définition réglementaire).
- automne-début d’hiver : validation de l'inventaire par le groupe de travail et la CLE du SAGE Sioule.


Des exemples de réalisations

Dernière mise à jour 10/11/2015

- SMAD des Combrailles : Mission d'inventaire des zones humides.

- Commune de Saint-Pierre-le-Chastel/Marais de Paloux : création de deux mares pour diversifier les habitats, organisation d'un chantier de nettoyage, portage de plusieurs études pour mieux connaître le marais.

- Communauté de communes Volvic, Sources et Volcans : étude pour la restauration et la valorisation de la zone humide du bourg de Saint-Ours.

- SIVU de l'Etang-Neuf : Acquisition de parcelles situées en zone humide afin de la restaurer et de permettre l'accès au public.